Marco Donato
Articles dans des revues scientifiques :
[1] Nota a Platone, Cratilo 427e5-7: ἐν τοῖς μεγίστοις μέγιστον, «Erga/Logoi», 5/1, 2017, p. 47-62.
[Le texte des manuscrits principaux, qui nous présente pour le passage la péricope ἐν τοῖς μεγίστοις μέγιστον, est à préserver : l’exponction de μεγίστοις effectuée par les éditeurs plus récentes (Burnet, Duke-Nicoll) se fonde sur l’évaluation incorrecte de la situation sur le manuscrit Marcianus graecus 186, où la chute de l’adjectif est due à une omission par haplographie. Des parallèles de structure à double superlatif chez Platon (Banquet 195e7-8 : dans le discours d’Agathon), Sophocle (Philoctète, 64-65) et surtout Gorgias (88 B 11, 3 ; 88 B 11a, 27 DK) nous montrent la valeur stylistique et rhétorique du choix de Platon, qui construit pour l’entrée de Cratyle dans le dialogue une formulation solennelle et pompeuse].
[2] Philon lecteur de l’Éryxias ?, «Revue de Philologie, de Littérature et d’Histoire Anciennes», 90/1, 2016 [2018], p. 69-79.
[Dans un passage de la deuxième partie du De plantatione de Philon d’Alexandrie, dédiée à l’ivresse de Noé, la critique a voulu reconnaître une allusion à un passage de l’Éryxias – un dialogue du corpus platonicien déjà considéré comme pseudépigraphe dans l’Antiquité. Philon observe que les richesses – comme le vin – ne font que souligner les qualités naturelles que possède déjà l’individu : ainsi, la richesse est cause de biens pour celui qui est « bon », et cause de maux pour le « méchant » (Philon, Plant. 171). Cette dernière proposition, en particulier, a été rapprochée du principe relativiste énoncé par le personnage de Prodicos dans l’Éryxias, principe selon lequel la valeur de toute chose dépend de l’usage qui en est fait (397e3-12). En vérité, il n’est pas nécessaire d’imaginer un souvenir précis du dialogue pseudo-platonicien, parce que l’argument de Philon dépend plutôt de la doctrine des indifférents dans la tradition stoïcienne].
[3] Orazio, le technai, Platone. Una congettura di Bentley a Hor. Ep. 2.1.115-116, «Prometheus», 41, 2015, p. 177-185.
[La conjecture melicorum…melici pour medicorum…medici de la tradition, proposée par Bentley dans son édition d’Horace (1711) a eu une considérable fortune chez les éditeurs du deuxième livre des Épitres ; elle est pourtant à rejeter, comme elle se fonde sur une interprétation incorrecte du passage : Horace, ici, en prenant comme modèle un passage du Ion de Platon (537c6-d1), propose une argumentation typiquement socratique et platonicienne, en employant l’exemple de trois τέχναι, à savoir, dans l’ordre, l’art du pilote (κυβερνητική : navem agere ignarus navis timet), l’art du médecin (ἰατρική : quod medicorum est promittunt medici) et l’art du constructeur (τεκτονική : tractant fabrilia fabri)].
[4] Lo scudo di Telefo (POxy 4708 fr. 1 e Archiloco fr. 5 W2), «Rivista di Filologia e Istruzione Classica», 138/3-4, 2010, p. 257-264.
[Peter Parsons, dans l’editio princeps du POxy 4708, proposait de connecter le « nouveau » texte d’Archiloque sur Télèphe au célèbre fragment 5 W2, sur l’abandon du bouclier : le lien se base sur une tradition, attestée par Philostrate dans l’Héroïque, selon laquelle Télèphe aurait abandonné à son tour son bouclier pour échapper à Achille. Toutefois, Philostrate souligne à plusieurs reprises la rareté de la tradition mythique qu’il présente à travers du récit de Protésilas, ce qui est probablement une déclaration d’originalité : le détail du bouclier ne trouve donc pas nécessairement un antécédant dans la littérature et la connexion entre les deux fragments d’Archiloque en reste fortement douteuse].
Articles dans d’actes de colloque ou de congrès :
[5] Socrate e le vespe siracusane: epos e commedia nel proemio dell’Erissia, dans Mauro Tulli (éd.), Poesia e prosa di età ellenistica. In ricordo di Roberto Pretagostini, Pisa-Roma, Fabrizio Serra, 2017 («Consulta Universitaria del Greco. Seminari», 1), p. 35-49.
[Analyse du contenu de la similitude entre la ville de Syracuse et un guêpier, employée par Érasistrate dans le proème de l’Éryxias pseudo-platonicien : elle trouve ses origines dans le texte d’Homère (Iliade 12, 164-172 et 16, 259-265) mais montre l’influence de la reprise du motif dans la comédie d’Aristophane, où la ville d’Athènes est décrite de même façon (voir p. ex. Guêpes 1078-1080, 1102-1105)].
Chapitres d’ouvrages
[6] Tali le vicende, tali i pensieri: un frammento di Archiloco (fr. 132 W2) nell’Erissia, dans Mauro Tulli (éd.), Testo e forme del testo. Ricerche di filologia filosofica, Pisa-Roma, Fabrizio Serra, 2016 («Biblioteca di Studi Antichi», 97; «Ricerche di Filologia Classica», vii), p. 89-104.
[La citation d’un vers d’Archiloque par Prodicos dans l’Éryxias pseudo-platonicien (397e12 = Archil. fr. 132 W2) pose une série de problèmes exégétiques : en suivant l’interprétation traditionnelle du vers, l’usage que le sophiste en fait demeure difficilement compréhensible, comme il l’utilise pour affirmer le contraire de ce que dit le poète. Toutefois, les alternatives proposées par les savants se montrent inacceptables : la stratégie de l’auteur de l’Éryxias est à reconduire au principe de la misquotation, déjà bien représenté chez son modèle, Platon. L’interprétation du vers est visiblement forcée, peut-être avec le but de caractériser Prodicos en tant que menteur].
Autres publications :
[7] Cronaca, Seminario internazionale “Testi greci e tradizione armena”, Genova, 21-22 ottobre 2013, «Maia» 66/1, 2014, p. 200-205.
[8] Indice dei luoghi citati e Indice dei manoscritti dans Maddalena Vallozza (éd.), Isocrate. Per una nuova edizione critica, Firenze, Olschki, 2017 («Accademia Toscana di Scienze e Lettere “La Colombaria”. Studi», 205), p. 235-246.
[9] Index locorum, dans Lucia Maddalena Tissi, Gli oracoli degli dèi greci nella Teosofia di Tubinga. Commento e studio critico dei testi 12-54 Erbse, Alessandria, Edizioni dell’Orso, 2018 («Hellenica», 72), p. 365-418.
Collaborations éditoriales :
Mauro Tulli, Michael Erler (éd.), Plato in Symposium. Selected Papers from the Tenth Symposium Platonicum, Sankt Augustin, Akademia Verlag, 2016 («International Plato Studies», 35) [révision des épreuves et des indexes].
Mauro Tulli (éd.), In dialogo con Omero, Pisa-Roma, Serra, 2018 («Consulta Universitaria del Greco. Seminari», 2) [révision des épreuves]
Prochaines publications
Bibliografia di Graziano Arrighetti, in Mauro Tulli, Graziano Arrighetti e la produzione letteraria dei Greci, Pisa-Roma, Serra, 2019 («Biblioteca di Studi Antichi», 100), 201-219 [épreuves corrigées].
Un ‘dubium’ di Prodico, «Würzburger Jahrbücher für die Altertumswissenschaft. Neue Folge», 43/2, 2019, 5-58 [épreuves corrigées].
Disegnare un sofista in Accademia: Prodico nell’Appendix Platonica, «Aevum» 94/1, 2020 [en attente des épreuves].
Travaux en cours
- Publication de la thèse (Nomos Verlag, série «Diotima»: prévue en 2020).
- Collaborateur du projet Die Fragmente der Griechischen Historiker, Part iv. F. Collections, Anthologies and Hypomnemata (and related genres), edited by Stefan Schorn and Tiziano Dorandi, Leiden-Boston, Brill.
Fiches assignées: [Anonymous] Laterculi Alexandrini. Athenodorus, Περίπατοι. Dionysios, Στέφανος. Diotimos, Παντοδαπὴ ἀναγνώσματα. Dorotheos, Πανδέκτης. (Aelius) Harpocration, Περὶ τοῦ καταψεῦσθαι τὴν Ἡροδότου ἱστορίαν. Herodemos, Σύμμικτα. Hierokles, Φιλιστορής. Hippolochos of Macedonia, Ἐπιστολαὶ πρὸς Λυγκέα. Longinos (the Neoplatonist), Τίνα παρὰ τὰς ἱστορίας οἱ γραμματικοὶ ὡς ἱστορικὰ ἐξηγοῦνται. Rheginos, Πολυμνήμων. Themistagoras of Ephesus, Χρυσέη βύβλος, Zopyros of Byzantion, Ἱστορικά. POxy 10.2041.
Publication prévue en juin 2021.
- (avec Lucia Maddalena Tissi, UMR 8584-L.E.M. (CNRS-EPHE), Paris) Pseudo-Athanase d’Alexandrie. Commentarius de Templo Athenarum. Introduction, édition critique et commentaire.
[à partir du projet du Labex RESMED, axes A1, B1, C1, a.a. 2016/2017, « Le Commentarius de Templo Athenarum : un exemple de re-sémantisation du savoir mantique » (L. M. Tissi)].