Tahar Amiri

Pôle: 
Histoire de la philosophie moderne
Grade: 
Doctorant
Statut du bureau: 
Doctorant(e)
Unités de recherche: 
Histoire de l'ontologie et métaphysique
Catégories de l'action
Année de première inscription: 
2015.00
Nom de la thèse: 
Le devoir envers soi-même au regard des théories éthiques contemporaines
Sujet de la thèse: 

Le premier ouvrage de Kant qui traite proprement de morale paraît en 1785 sous le titre de Fondements de la métaphysique des mœurs. On y trouve l’idée d’un devoir envers soi mais il faut lire la Métaphysique des mœurs, notamment la Doctrine de la vertu qui paraît en 1797, pour voir ce concept de devoir envers soi-même exposé plus clairement.

Le devoir est fondamental dans la morale kantienne, il est même de coutume d’affirmer qu’elle est une morale déontologique. Mais ce qui me semble bien plus essentiel relève de l’idée que le devoir n’est jamais autre chose qu’un devoir envers soi. Dans la mesure où l’homme est un être rationnel et sensible, il faut admettre que la découverte a priori du devoir et donc de la finitude de l’homme, implique la question de la réalité de cette finitude. Et c’est bien à l’homme empirique que Kant se réfère dans la Métaphysique des mœurs.

En effet si la raison donne la forme de la maxime, elle n’en détermine aucunement la matière. Or il faut une maxime particulière à laquelle puisse s’appliquer le test d’universalisation. Qui mieux que soi-même peut saisir le vrai motif de son action ? Si la moralité s’impose comme un devoir, c’est le rapport du sujet à lui-même qui contient les termes pour la constitution de la maxime, et donc le devoir se révèle être un devoir envers soi en sorte que l’universalité ne vaut que par la particularité. En d’autres termes, ce que la loi morale pose comme objectivement nécessaire, elle le pose pour un sujet empirique qui n’a d’autres sources que la matière de sa conduite, matière qu’il doit faire correspondre avec la forme a priori que la loi prescrit.

Le devoir envers soi semble être le lieu d’établissement des maximes du sujet, il n’est au fond que le passage nécessaire qui ouvre la voie du devoir envers les autres. Aussi apparaît-il comme le fondement sur lequel repose la valeur d’une conduite morale. 

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